Il s’appelle Maxime BATTISTELLO et pratique le Tennis de Table depuis l’âge de 6 ans. A tout juste 23 printemps, le passionné pongiste s’est lancé dans un grand projet entreprenarial. Il souhaite rapprocher les pongistes et les entraineurs afin de faciliter les cours particuliers. Une idée qui germait depuis longtemps dans sa mémoire sans pour autant se matérialiser. Ce n’est qu’après avoir rencontré lui même un problème pour trouver un partenaire d’entrainement et l’expérience des années aidant, que l’idée de PING Progress s’est affinée.
Derrière l’application PING Progress, un jeune homme de 23 ans, Maxime BATTISTELLO
Maxime BATTISTELLO va lancer courant 2020 une application qui va permettre à n’importe quel joueur et entraineur de trouver un partenaire d’entrainement. Mais ça serait bien trop simple de résumer l’application à ce service de cours particuliers entre pongistes. PING Progress sera cela mais aussi un partenariat tripartite entre le joueur, l’entraineur et le club. Le premier va pouvoir progresser et bénéficer de cours particuliers avec un expert, le second va pouvoir arrondir ses fins de mois tandis que le club va pouvoir à travers le service, développer de nouvelles ressources financières. Maxime BATTISTELLO voit grand pour PING Progress mais préfère tout d’abord raconter son histoire de pongiste qui est liée intimement à son projet :
Je suis pongiste avant tout. J’ai tout de même un parcours atypique qui m’a permis de beaucoup apprendre sur mon sport et notamment au niveau de l’entrainement. J’ai commencé le PING-PONG à l’âge de 6 ans dans mon village en Charente-Maritime. J’ai été champion de France en foyer rural quand j’étais jeune et j’ai été détecté assez rapidement lors que j’ai joué mes premières compétitions FFTT. J’ai été pris en sport-études où je suis resté deux ans. J’avais alors des horaires aménagés. Sans trop rentrer dans les détails, de l’âge de 13 ans à 20 ans, je me suis entrainé tous les jours à fond.
Un entrainement intensif qui l’a amené jusqu’au club de Cugnaux/Villeneuve où le pongiste évolue encore aujourd’hui. Le jeune entrepreneur est classé 600 (673 – 2143 points exactement) et a été au meilleur de sa forme, 500 (545 – 2210 points exactement). Il a connu tous les meilleurs niveaux nationaux (de N3 à N1) à l’exception de la PROA et PROB et joue actuellement en PN. Maxime BATTISTELLO n’a pour autant jamais délaissé les études. Le BAC + 2 en poche, il est également diplômé d’une école de commerce. Un double parcours, qui l’a conduit naturellement jusqu’à PING Progress :
C’est un peu de mon expérience de tout petit à aujourd’hui. J’entend par là, tous les stages que j’ai pu faire. J’en ai d’ailleurs fais pas mal à Hennebont. Je suis parti en Pologne pour m’entrainer. Je suis également parti 3 fois en Chine avec Stephane Lereah. Au niveau de l’entrainement, j’en ai bouffé quoi ! Et puis après, quand j’étais au lycée, j’étais tout le temps en recherche de partenaires. Je jouais parfois avec des potes du club, mon père me payait aussi des cours particuliers mais il y avait finalement pas trop le choix au niveau des joueurs, c’était tout le temps les mêmes. Après, je me suis arrêté là au niveau de l’entrainement. Je m’entraine aujourd’hui 2 fois par semaine.
Maxime BATTISTELLO : “C’est difficile de vivre du PING quand on est entraineur ou joueur de bon niveau”
J’ai eu l’idée en septembre 2019. De base, je voulais créer une entreprise sur un produit et c’est ma copine qui m’a dissuadé de le faire de cette manière. Du coup, je me suis plus orienté sur un service qui pourrait être utile et aider tout le monde. C’est comme ça que j’ai eu l’idée précise de PING Progress. Mettre en relation des pongistes pour qu’ils puissent s’entrainer, trouver un partenaire, trouver un coach aussi.
Un concept novateur imaginé jusque dans les moindre détails comme le partage le jeune créateur d’entreprise :
Là où ca devient intéressant, ca permet aux pongistes de jouer avec un partenaire différent. Pour les joueurs qui sont dans le TOP 500 Français et qui essaient de vivre du PING, ca leur permettraient aussi d’augmenter leur pouvoir d’achat car c’est difficile de vivre du PING quand on est entraineur ou joueur de bon niveau. C’est tout bénéfique pour eux en tout cas. En parallèle, ca va permettre aussi d’améliorer les finances des clubs partenaires car 5% du chiffre d’affaire réalisé sur leur structure leur sera reversé.
Par exemple un joueur qui est 15 (1500 points) qui souhaite trouver un partenaire plus fort que lui, il va s’inscrire sur l’application, il va voir les partenaires autour de lui en fonction de sa géolocalisation et de ses disponibilités horaires et il va ensuite sélectionner un partenaire en fonction de son envie. Si il veut juste un joueur, ils seront classés en fonction du coût horaire et de leur niveau via la différence de classement. Si il souhaite un entraineur, c’est l’entraineur qui va renseigner son tarif. Ensuite, le joueur et l’entraineur vont se rendre au point de rendez-vous soit dans une salle de PING de l’un ou l’autre et dans le cas où ils n’auraient pas de salles, l’application va trouver par un algorithme une salle la plus proche en fonction de la géolocalisation. Ensuite, les deux partenaires font le cours. L’entraineur reçoit 85% du chiffre d’affaire, le club 5% et moi le reste.
Conscient du travail qu’il lui reste à réaliser avant que PING Progress prenne son envol, Maxime BATTISTELLO ne lésine sur les efforts et notamment au niveau de la communication :
J’ai créé la page facebook PING PROGRESS qui a déjà 900 abonnés (elle vient d’atteindre le 1000 le 14 janvier). J’échange avec des joueurs et des entraineurs avec qui je passe des partenariats. Pour le moment, c’est beaucoup de joueurs qui viennent à moi par le biais de la page facebook. Quand j’ai commencé le projet, j’ai créé un fichier excel où j’ai référencé tous les clubs.
Maxime BATTISTELLO : “A terme, je pourrais me verser salaire convenable tout en aidant la communauté pongiste”
J’ai également envoyé un mailing à tous les clubs français en leur expliquant ma démarche et si ils voulaient être partenaire. Actuellement, j’ai un emploi et il m’est donc difficile de passer plus de temps sur le projet. Je sous-traite le développement de l’application à un prestataire. J’échange pas mal avec lui, je réponds aussi aux messages privés facebook et avec le travail à coté c’est difficile. Mais ca va évoluer puisqu’au mois de Mars, déjà je vais devenir papa et je vais être aussi à 100% sur PING Progress. Je quitte mon emploi actuel pour me mettre à fond sur le projet.
Un projet bien huilé et qui pourrait bien rendre de fiers services aux entraineurs, joueurs et clubs de tennis de table. Les ambitions semblent être à la hauteur du projet tout comme les premiers investissements :
Le développement de l’application m’a coûté 15000€ et une fois terminé, je vais faire une opération de crowfounding pour m’aider à rembourser une partie des frais. Mais avant cela, l’objectif est de sortir l’application et on verra pour les chiffres ensuite. Toutefois, selon mes calculs, si j’ai 100 utilisateurs qui font une heure par semaine, j’arriverais ainsi à me dégager 600€/mois net. A terme, j’espère pouvoir me verser un salaire convenable tout en aidant la communauté pongiste. C’est l’objectif final.
L’application est encore à l’état embryonnaire et devrait sortir courant de l’année 2020 assure son créateur. D’ici là, son développement va continuer et même s’intensifier pour tenir les délais. Le jeune entrepreneur pourra compter sur la communauté pongiste qui ne manquera pas de s’emparer du service unique en son genre. PING Progress, c’est une application, c’est aussi un projet ambitieux mais au-delà, c’est surtout l’histoire de Maxime BATTISTELLO, jeune entrepreneur de 23 ans. PING Progress s’est façonné au gré de son parcours pongiste. Un parcours qu’il conserve chevillé au corps et dont il n’oublie rien :
Je souhaite remercier mes deux entraineurs, Sébastien Conoir et Nicolas GERVREAU. Ils m’ont tout appris au PING et PING PROGRESS c’est aussi grâce à eux.
Entretien réalisé le 6 janvier 2020.