Servante exceptionnelle du sport du tennis de table, c’est par son nom de jeune fille qu’on se souviendra toujours d’elle; en partenariat avec sa sœur jumelle plus jeune de 20 minutes, Rosalind, malheureusement décédée en 2015, ils sont devenus des célébrités nationales.

Ils ont remporté le titre en double féminin aux Championnats du monde de 1951 à Vienne, avant de regagner le titre en 1954 à Londres, deux exploits incroyables, deux occasions de battre des records qui existent encore aujourd’hui ; on se demande si leurs exploits seront jamais égalés.

En 1951, elles avaient 17 ans et 320 jours lorsqu’elles ont soulevé le prestigieux trophée WJ Pope, à ce jour, la plus jeune paire à avoir remporté le titre de double féminin aux Championnats du monde.

À l’époque, aucun des deux ne possédait un classement mondial; en finale, ils ont causé l’une des plus grandes surprises de tous les temps; encouragées par les forces britanniques, elles ont battu les favorites, les Roumaines Angelica Rozeanu et Sari Sartz.

Remarquable, encore plus remarquable a été 1954 à Londres, quand ils ont regagné le titre du double féminin sur leur 21^St anniversaire, est-ce arrivé dans un autre sport ?

De plus, en 1960, Diane a été la toute première gagnante du titre en simple féminin aux championnats nationaux anglais; en fait, elle a remporté les trois titres disponibles, la partenaire du double féminin Jill Mills et le double mixte aux côtés de Johnny Leach. Elle devait remporter le titre en simple féminin lors des deux éditions suivantes ainsi qu’en 1964, formant un partenariat en double féminin des plus réussis avec Mary Wright.

Les succès remportés par Diane Rowe pourraient remplir une encyclopédie, mais le plus important est sans doute l’effet qu’elle a eu, aux côtés de Rosalind et Johnny Leach, sur le sport du tennis de table.

Des milliers de personnes ont accueilli les jumeaux de Vienne en 1951, des scènes incroyables ; plus de 10 000 spectateurs leur ont donné la victoire dans l’arène de Wembley trois ans plus tard.

Même si vous ne connaissiez rien au tennis de table, vous connaissiez les jumeaux Rowe, un fait approuvé par Sandra Deaton, présidente de Table Tennis England.

“Lorsque je suis entré dans le sport il y a plus d’un demi-siècle, j’ai été initié aux incroyables performances et réalisations mondiales des jumeaux Rowe. Je me souviens clairement d’avoir été en admiration devant ces femmes emblématiques. Au fil du temps et en parcourant le monde, j’ai eu le privilège non seulement de rencontrer Diane, mais aussi de passer du temps de qualité avec elle. C’était une femme sans prétention avec une immense humilité. Sa compréhension du sport au fil des décennies ne connaissait pas de limites, elle était toujours prête à aider et à soutenir les progrès du jeu. Le tennis de table anglais a évolué à la suite de l’histoire que Diane nous a donnée, son intronisation au Temple de la renommée du centenaire fournira une plate-forme pour s’assurer que notre héritage ne soit jamais oublié. Merci à Ebby et sa famille de nous permettre à tous de partager la vie de Diane. Le tennis de table mondial lui sera toujours redevable pour son dévouement sans faille. Elle nous manquera beaucoup mais ne sera jamais oubliée. J’espère que la famille sera réconfortée en sachant que le sport du tennis de table continue, tout comme l’héritage de l’incroyable Diane. Sandra Deaton, présidente Tennis de table Angleterre

Tout simplement, Diane Schöler était une source d’inspiration ; une joueuse particulièrement motivée par ses efforts était Jill Parker (l’ancienne Jill Hammersley), championne d’Europe 1976.

“Une merveilleuse ambassadrice du sport, qui manquera beaucoup à tous ses amis et fans de tennis de table du monde entier. Di a joué avec distinction pour les deux pays qu’elle représentait, l’Angleterre et l’Allemagne. Ses performances en double féminin avec sa sœur jumelle Ros étaient légendaires. Elle a été une source d’inspiration pour de nombreux joueurs à travers l’Europe, dont moi-même. Condoléances à Ebby et à la famille en ce moment triste. Jill Parker.

La tristesse de la communauté du Tennis de Table est partagée par Claude Bergeret, Président du Swaythling Club International :

“Je suis extrêmement attristé par la nouvelle; tout le monde admirait Diane, que ce soit en tant que joueuse ou administratrice. Elle a toujours montré l’exemple parfait et a été ravie de remettre le Trophée du fair-play Richard Bergmann aux côtés de son mari, Ebby, à l’issue d’un Championnat du monde ; le prix incarnait son attitude envers le sport, donner le meilleur de soi, ne jamais rechercher un avantage injuste et une fois le concours terminé, serrer la main et être amis. Diane était une présidente très travailleuse du Swaythling Club International, une organisation chère à son cœur. Je suis fier de suivre ses traces.”

Le conseil d’administration de l’ITTF présente également ses condoléances à M. Schöler et à sa famille. La présidente de l’ITTF, Petra Sörling, se souvient de Diane Schöler avec ces mots :

“Mes premiers championnats du monde en tant que déléguée étaient en 2005 à Shanghai, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, c’était une nouvelle aventure, mais Diane m’a tout de suite mise à l’aise. À l’époque, présidente du Swaythling Club International, elle m’a invitée dans son bureau et m’a montré ce que je ne pouvais décrire que comme une « fraternité » ; gentiment, elle m’a dit qu’elle était là pour soutenir et si j’avais besoin d’aide, il suffit de demander. Le soutien n’aurait pas pu être meilleur, une vaste expérience, une joueuse de premier plan à son époque, une championne du monde et, avec des journées de jeu terminées, une officielle très respectée ; J’ai ressenti de la chaleur et de la sincérité dans ses paroles; elle était accueillante et montrait son amour pour le sport. Pour moi, un modèle, un exemple brillant.”.

Le monde du tennis de table présente ses condoléances à la famille Schöler, Ebby, Cindy et Christian.