La Souchéenne Marie Migot s’envole mardi pour Tokyo, où elle a choisi de passer neuf mois afin de se donner les moyens de percer au plus haut niveau.
Marie Migot prête pour le Japon
Pour le moment, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. La meilleure joueuse française de sa catégorie et numéro un européenne dans son année de naissance (1998) possède certes les bases. Il lui reste à négocier le plus efficacement possible les trois années qui la séparent de la catégorie seniors. Car malgré de bons résultats en jeunes, les pongistes tricolores nées en France butent régulièrement sur la barrière du Top 100 mondial.
Marie Migot sait ce qu’elle veux
Marie Migot et son entourage le savent. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé d’emprunter un chemin atypique.
[quote]« J’ai déjà effectué plusieurs stages en Asie et j’ai pris conscience que c’est dans cette partie du monde que je progresserai le plus commente Marie Migot, étonnante de maturité alors qu’elle vient à peine de fêter ses quinze ans. Et le dernier stage effectué en octobre dernier, au Japon, m’a convaincue que ce serait le point de chute idéal, à raison de trois séquences de trois mois jusqu’en juin. Aujourd’hui, le Japon est la deuxième nation du ping mondial derrière la Chine. »[/quote]
La présence d’un lycée français à deux stations de métro du camp d’entraînement qu’elle va intégrer la semaine prochaine à Tokyo a achevé de convaincre ses parents, qui l’épaulent dans sa passion avec beaucoup d’amour et de bienveillance depuis dix ans. Ils ont déjà mis en place beaucoup de stratégies autour d’elle, comme une scolarisation par correspondance depuis le CM2 ou l’intégration du Pole France à Nantes ces dernières années. Le départ à Tokyo constitue une suite logique, qui n’empêchera pas un petit pincement au cœur au moment du départ.
Hier, à Périgné, Marie ne laissait transparaître aucune inquiétude. Elle positivait chaque inconvénient potentiel, que ce soit la difficulté de se retrouver seule, la nourriture, la langue différente, et même l’angoisse nucléaire liée à la catastrophe de Fukushima.
[quote]« Au Japon, je sais que les gens se respectent, sont hyper-attentionnés et ont envie de nous aider » remarque cette jeune fille avide de rencontres et d’échanges.
On a hâte de constater les progrès de son jeu, nourri du top spin et des échanges offensifs propre aux Japonais. Il faudrait pour cela aller en Inde en octobre (Open juniors), au Maroc en novembre (Mondial juniors) ou plus sûrement à La Roche-sur-Yon en 2015. Nous aussi, on a le droit de rêver.[/quote]
Le coût de l’opération
Le budget de ce séjour de neuf mois au Japon est évalué à 45.000?€. La Fédération française de tennis de table participera à son financement à hauteur de 20?%. La même somme est espérée à l’issue des négociations en cours avec un premier partenaire privé (Stiga).
La région et la ligue Poitou-Charentes apporteront également leur écot (10?%). Il reste un peu plus de 20.000?€ à trouver pour en faire une opération blanche. C’est le rôle dévolu à la société Com’SportEvent, chargée de démarcher d’autres sponsors.