On en avait parlé samedi dans nos colonnes, le comité Tennis de Table Rhône Métropole de Lyon a un nouveau président. Émile CHEVALIER a succédé à Karine GIROD qui lui a laissé sa place après avoir été élue trois mois plus tôt. Une pratique légale qui pourrait toutefois s’apparenter à une forme de népotisme.
Les raisons d’un départ annoncé
Si la passation de pouvoir avait été annoncée en octobre dernier lors de Assemblée Générale élective du Comité, les raisons n’avaient quant à elles, pas été entièrement dévoilées. En effet, Karine GIROD qui avait déjà rempli deux mandats, souhaitait passer le flambeau à une nouvelle génération de dirigeants qui s’inscriraient dans sa ligne politique. Emile CHEVALIER, 28 ans, ancien entraîneur, ex-dirigeant de l’AS Caluire, actuellement licencié au PLVPB et membre du bureau du Comité depuis 2015 correspondait parfaitement à ce profil.
Si l’arrivée d’un jeune président à un poste à responsabilité est à souligner, les “vraies” raisons de sa nomination étaient avant tout dues à la volonté de Karine GIROD souhaitant postuler à la présidence du Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS). Notons qu’après huit années de gouvernance teintées d’échecs, l’ex-présidente souhaitait également privilégier son avenir professionnel. Si les raisons étaient connues de la majorité des pongistes et autres bénévoles Rhodaniens, elle n’a pas manqué l’occasion de les répéter lors son allocution de début d’assemblée. Nous étions justement présents ce jour là et avions assisté quelques minutes plus tard à une scène surréaliste.
Des envies d’olympisme..
Karine GIROD avait littéralement défié le président du Comité Départemental Olympique, Jean-Claude JOUANNO, en lui expliquant qu’elle se présenterait dans trois mois face à lui et pour lui prendre sa place. Une attaque frontale saluée par les partisans de la présidente contrastée face aux reste de l’assemblée stupéfait par une telle agressivité. La rivalité entre les deux protagonistes ne date pas d’hier. 4 ans plus tôt, Karine GIROD avait essuyé un cuisant échec en obtenant 26 voix face à une majorité écrasante pour son adversaire (61). Même plus, l’ex-présidente du comité du Rhône n’avait pu être élue. Positionnée au 26ème rang, elle avait accusé un retard de 25 voix sur le dernier élu de la liste.
Le rendez-vous manqué avec le CDOS
Si les défaites font partie des parcours sportifs voire même politiques, Karine GIROD se voyait en 2017 devenir calife à la place du calife. Sûre de sa force et de son bilan à la tête du Comité Rhône Lyon Métropole, tous les indicateurs semblaient au vert afin de proposer sa candidature. C’était valable du mois jusqu’il y a quelques jours. Le comité Départemental Olympique a dévoilé lundi dernier la liste des candidats à l’élection qui se tiendra le 16 février à Lyon. Fait intéressant, le tennis de table rayonne par son absence tout comme Karine GIROD. Que s’est-il passé ? Pourquoi son nom n’apparait pas sur la liste ? Nous avons contacté l’instance Olympique qui nous a clairement expliqué que l’ex-présidente du comité du Rhône avait déposé un dossier incomplet. S’apercevant de son erreur, elle avait renvoyé une nouvelle fois son dossier de candidature mais cette fois hors délai légal. Après étude du comité directeur Olympique, son dossier a été tout simplement refusé ce qui explique son absence de la liste des candidats.
Le PING Rhodanien affaibli
Cette erreur que nous qualifierons “d’erreur de débutant” prouve un tant soit peu le manque d’organisation et de cohérence face au discours haut en couleurs prononcé trois mois plus tôt. Autre fait sensible, le tennis de table ne sera pas représenté pour les 4 prochaines années au comité départemental Olympique. Un désaveu total pour la discipline qui aurait pourtant pu avoir sa place dans d’autres circonstances. Karine GIROD avait certainement prévue un autre scénario.
Finalement, ce dernier rebondissement résonnera à jamais comme le parcours d’une politique politicienne exacerbée et teintée d’échecs à tous les niveaux. Après avoir dirigé pendant huit années le comité du Rhône, s’être fait élire pour un troisième mandat dans des conditions controversées avant de quitter son poste trois mois plus tard, essuyé un échec cuisant à l’élection du comité Olympique en 2013 avant un second quatre années plus tard, Karine GIROD a réservé un feu d’artifice pour son départ. Celui d’un PING Rhodanien affaibli et c’est finalement bien là, l’échec le plus cuisant de ses huit années d’action.