On vous avait parlé il y a quelques mois de ce collectif de pongistes qui avait lancé une pétition contre la triche au tennis de table et plus particulièrement contre l’utilisation de colles rapides, boosters, revêtements picots interdits et services faux ou cachés. La pétition avait fait réagir les pongistes français, chacun y allant de leur position. Des entraîneurs, aux revendeurs en passant les meilleurs joueurs tricolores, les avis étaient partagés. Nous avons souhaité faire un premier bilan cinq mois après le lancement de la pétition. A-t-elle réussi à galvaniser les foules, est-t-elle un echec ? La réponse ci-dessous :
Une pétition qui n’attire pas grand monde
Lancé au mois de mai dernier avec pour objectif d’atteindre les 20000 signatures, la pétition est très loin d’avoir fait le plein. Elle n’a recueillie à ce jour que 149 signatures. La page facebook recense 611 fans soit 211 de plus qu’il y a 5 mois. Des chiffres extrêmement faible qui caractérisent finalement le peu d’engouement du monde pongiste.
Même si l’initiative semble honnête, force est de constater qu’elle n’a pas trouvé sa cible et su canaliser l’attention des clubs, pongistes, entraîneurs et encore moins celles des institutions à savoir les ligues, comités et fédérations.
Peut-être que le vrai problème est finalement lié à la communication mise en place autour de cette pétition. De nombreux pongistes se sont sentis pointés du doigt et insultés de tricheurs car leurs opinions ne correspondaient pas aux idées de la pétition. D’autres ont préféré botter en touche et rejeter sur le règlement et son application approximative. Un contexte houleux loin des valeurs amicales du PING qui a certainement pesé dans la faible attraction de la pétition.
Un problème de pongistes mais surtout fédéral
Elle a néanmoins le mérite de soulever de vrais problèmes. Il existe un réel vide juridique qui nuit clairement à la bonne pratique de la discipline. Si les fédérations souhaitent préserver un équilibre sain et un développement à la hauteur des ambitions affichées par ses représentants, elles vont devoir réagir. Elles sont à ce jour, les seules en capacité de décider et faire bouger les choses. Néanmoins, de nombreuses interrogations restent en suspend :
- Est-ce qu’elles ont un réel intérêt à faire bouger les choses ?
- Est-ce qu’elles ont les moyens financiers d’entreprendre de tels changements ?
- Est-ce que la domination du continent asiatique sur le PING mondial est un frein au développement ?
- Est-ce que l’économie générée autour de la discipline pourrait peser dans la décision ?
Devant le mutisme des autorités, tout laisse à penser que le changement ne se profile pas à l’horizon… La pétition contre la triche au tennis de table n’aura finalement pas réussi son examen de passage..