Après le fils SELLIER (Dorian), c’est au tour du papa (Arnaud) de passer à la moulinette à questions de Alain DETROYAT. Arnaud SELLIER est un pongiste multi-casquettes de l’Amiens Sport Tennis de Table. Vice-Président, bénévole, coach et bien plus, il cumule les rôles dans un club fare du tennis de table français. Découvrez l’interview ci-dessous :
Arnaud SELLIER : « Nous avons remis en place les entraînements »
Pouvez-vous présenter le club de l’Amiens Sport Tennis de Table ?
L’Amiens STT est un club situé dans le département de la Somme et dans la région Hauts-de-France. Cette année c’est le club de la région qui a le plus de licences validées. (213 licenciés). On est en tête au niveau licencié, mais ce n’est pas le cas d’habitude, cela est peux être dû au fait que tous les clubs n’ont peut-être pas revalidé toutes leurs licences. Nous avons 50% de senior et 50% de jeunes avec une grande majorité de loisir. Le club à une soixantaine de compétiteurs. Nous avons 10 équipes de la Pro à la D3 (1 Pro B, 1 Nationale 3, 4 régionales, 4 départementales).
Pouvez-vous vous présenter ?
Je ne suis pas salarié du club, mais je suis vice-président. J’ai une Maitrise STAPS, un BE2 de Tennis de Table. Je coordonne l’équipe des salariés du club et j’ai la chance de coacher la Pro B.
Avez-vous repris l’entraînement en Décembre pour les mineurs ?
Oui, nous sommes très attentifs à ça. Nous avons la chance d’avoir une mairie qui nous fait confiance. Dès que nous avons eu la chance de pouvoir réouvrir en juin, nous avons remis en place les entraînements. Nous avons d’ailleurs fait une vidéo assez humoristique sur le protocole sanitaire.
Après le confinement de novembre, nous avons réouvert le 15 Décembre pour les jeunes. Nous avons eu une fréquentation assez intéressante sur les créneaux du mercredi après-midi qui étaient quasiment pleins. Puis nous avons proposé un stage gratuit pour les vacances de Noël qui a regroupé 25 jeunes. Puis nous avons repris en janvier. Suite au couvre-feu de 18h, nous avons ouvert un créneau le samedi et nous avions le projet d’en ouvrir un le dimanche. Nous avons fait 2 ou 3 samedi où nous avons eu 20 à 25 jeunes. Puis nouvel arrêt en janvier…
Arnaud SELLIER : « On savait que ça allait être dur à cause de la météo »
L’Entraînement ayant repris avez-vous eu une baisse d’effectif. Les parents étaient-ils inquiets suite à la pandémie ?
Nous avons toujours communiqué sur les protocoles. Nous avons de la chance car nous avons 2 entraîneurs dans la salle, ce qui permet de veiller au respect du protocole. La salle est très grande : en temps normal nous installons 2 x 12 tables. Avec le Covid, nous avons installé la salle en 2 fois 5 tables ce qui permet d’avoir de grandes aires de jeux. Les parents nous ont toujours fait confiance. Aucun parent nous a dit ne pas faire venir son enfant à cause du Covid.
Pendant les séances d’entraînement comment arrivez-vous à motiver les jeunes du fait qu’il n’y ait plus de compétitions comme objectif ?
Le 1er point, c’est qu’ils avaient envie de jouer après un arrêt de 1 ou 2 mois. Le fait qu’il n’y ait plus de compétitions permet de faire des choses différentes. On travaille dans une atmosphère plus détendue, on propose des situations plus ludiques. On a mis en place des petites situations compétitives car c’est pour les jeunes une vraie motivation.
Sur certains créneaux, les soirs en semaine, les jeunes étaient moins nombreux mais l’équipe d’encadrement était complète, ce qui a permis de faire du travail individualisé, du panier de balles avec 1 joueur et 1 entraîneur, ou 2 joueurs avec 1 entraîneur. Plus on s’occupe d’eux, plus ils sont motivés. On sentait qu’ils étaient contents de se retrouver et jouer.

Arnaud SELLIER : « Je suis optimiste pour la prochaine saison. »
Suite au nouvel arrêt de janvier, vous avez décidé d’organiser des séances de travail physique en extérieur. Avez-vous organisé ces séances pour les meilleurs et sur sélection ?
La première idée était de réserver ces séances à nos meilleurs jeunes joueurs. On savait que ça allait être dur à cause de la météo, donc au début on n’a pas eu beaucoup de monde aux séances. Après, on a donc ouvert à un plus grand groupe, on a sélectionné un groupe d’une trentaine de jeunes. Sur la publication Facebook on a ouvert les inscriptions à ceux qui voulaient.
Comment avez-vous réussi à motiver les jeunes à venir aux séances physiques.
Je suis un peu déçu car on a sélectionné 30 à 40 jeunes et la plus grosse séance, qu’on ait eu, a regroupé 12 jeunes, je crois. C’est peut-être une erreur, mais on n’est pas dans quelque chose de directif. On n’a pas obligé les meilleurs à venir et certains de nos bons éléments n’ont pas fait l’effort de venir. En temps normal on ne fait pas beaucoup de séance physique et je suis déçu par le niveau physique des jeunes. Il leur est difficile de se faire mal. Certains parents ont fait la remarque que « c’était trop dur ». En plus de la cohésion lors de ces séances, il y avait l’opportunité de travailler le physique 2 fois par semaine. On va maintenir ces séances pendant les vacances de février car on ne se fait pas beaucoup d’illusion sur les stages qui étaient prévus. Ça nous donne également des idées pour continuer par la suite quand on voit le niveau physique de nos jeunes.
Pensez-vous que cette crise aura un impact sur les inscriptions futures.
Difficile à répondre, les jeunes devront faire quelque chose à la rentrée. Au club, nous avons un gros turnover. On les éduque, on leur transmet des valeurs et on le fait bien, donc moi je suis optimiste pour la prochaine saison.
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