Interview Michel Gadal (Journal Union Reims)
Publié par Justice
29/09/06 13:31 4 430 vues
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TENNIS DE TABLE / Critérium fédéral Nouvelle formule étrennée
Le critérium new look est arrivé : une échelle simplifiée mais des catégories d'âge plus nombreuses.
Ce week-end, à Nantes pour les garçons et Epinal pour les filles, la Fédération étrennera son critérium individuel new-look. Pour les meilleurs, oubliées les catégories et sous catégories (de N1 à N4 pour les seniors). Désormais, l'échelle est simplifiée mais les catégories d'âge plus nombreuses. Objectif ? Multiplier les occasions de confronter l'élite actuelle (500 athlètes tout au plus) ou celle de demain.
Porteur du projet, Michel Gadal, directeur technique national, assure que cette formule est un « outil pour la formation de jeunes qui gagnent chez les jeunes en compétitions internationales et arriveront un jour à gagner en seniors ».
Système vieillot
Michel Gadal, quel est l'esprit de cette réforme ?
« Les individuels concernaient 31.000 joueurs dans un système qui datait de plusieurs décennies. De plus, son organisation était handicapante avec les montées et descentes qui faisaient perdre de l'intérêt à la compétition aux yeux de nos meilleurs représentants. »
Comment définiriez-vous le nouveau format de compétition ?
« Les Indiv doivent être un outil de confrontation des athlètes. L'idée est de les ouvrir aux plus jeunes qui, auparavant, ne se rencontraient qu'en championnat de France (le critérium débutait en cadets). De plus, les inscriptions sont libres. Il est donc possible de s'engager dans plusieurs tableaux. Un jeune pourra « se tirer la bourre » avec des adultes. En tennis de table, il n'y a aucun rapport physique. On peut battre plus grand que soit. Il faut mettre un terme à ce dogmatisme des âges. C'est une culture à inculquer. »
Rien n'est figé
Comment ont été choisis les participants de cette édition ?
« En fonction des résultats de la saison écoulée, des joueurs ont été labellisés Nationale 1. Comme en golf lorsque l'on reçoit sa carte PGA autorisant à concourir sur le circuit américain. »
Est-ce la fin du système de relégations et promotions à la fin de chaque tour ?
« On ouvre une fenêtre chez les jeunes. Dans chaque région, le conseiller technique peut, au terme d'un tour dans sa Ligue, proposer l'inscription d'un élément talentueux au prochain tournoi national. Nous lui accorderons une invitation. Pour les plus âgés, ne plus pratiquer les montées et descentes favorise la gestion des calendriers. Jusqu'à l'an passé, il existait quatre tours. Si vous en ratiez un, vous étiez relégué. Là, il existera un circuit à six tournois indépendants. A chaque fois, des points seront attribués et, au cumul final, les 64 premiers iront aux France. Les meilleurs vont gérer leurs points. Si un Pro-Tour concurrence un tour de critérium, ils auront la possibilité de privilégier leur carrière sans se pénaliser au plan national. »
Comment ont été accueillies ces mesures ?
« Nous avons tout fait pour améliorer la visibilité des tournois avec des inscriptions en ligne, des tirages connus dans la semaine précédent le tournoi. Au regard du nombre d'engagés, je suis optimiste. Cependant, en France, il est difficile de bouger les choses. Beaucoup de temps a été passé à démontrer que cela ne marcherait pas. Nous verrons. Le système sera d'ailleurs évalué après les deux premiers tours. »
De votre côté, vous êtes convaincu de son bien-fondé.
« J'entends que c'est du tout pour l'élite. C'est cohérent avec notre politique de recherche et de développement du haut niveau. Si le meilleur joueur qu'un gamin ait jamais vu est le champion départemental, là sera sa référence. Dans notre système, les moins de 11 ans évolueront dans la même salle que les Grundisch, Eloi ou Chila. Ce n'est plus pareil. »
Recueilli par Philippe Launay
(*) Michel Gadal a prôné l'organisation de six tours d'individuels au lieu de quatre pour une concurrence plus dense.
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Ce monsieur Gadal ne pouvait-il pas inventer une compétition conçue spécialement pour l'élite et ne pas révolutionner une compétition qui était prisée par le plus grand nombre ?
Accessoirement, je rappelle au passage que la scolarité de nombreux pongistes a été sacrifiée sur l'autel de la course au haut niveau, jamais atteint pour la plupart d'entre eux...
Désolé pour ce coup de gueule mais franchement, ya des fois.... :-)
Bonne compét à tous.